Tabagisme et vapotage chez les jeunes l’influence alarmante des réseaux sociaux

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Tabagisme et vapotage chez les jeunes l’influence alarmante des réseaux sociaux
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Le tabagisme touche plus de 46,5 % des jeunes à 17 ans. En effet, l’adolescence représente la période critique où la quasi-totalité des fumeurs actifs commencent à fumer, l’âge de la première cigarette se situant généralement entre 14 et 15 ans. De fait, plus l’exposition au tabac est précoce, plus la probabilité de développer une forte dépendance est élevée. 

Publiée dans le British Medical Journal, une récente étude menée par des chercheurs britanniques examine l’impact de l’utilisation des réseaux sociaux sur le risque que les adolescents deviennent fumeurs ou vapoteurs. 

Tendance au tabagisme et au vapotage en France 

En France, 31,8 % des adultes âgés de 18 à 75 ans déclarent fumer, tandis que 41,2 % affirment avoir déjà expérimenté la cigarette électronique, d’après les données de Santé publique France.  

Selon une enquête de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), près de 35 % des jeunes de 17 ans ont déjà fumé une cigarette. De plus, l’utilisation de la cigarette électronique est également en hausse chez les jeunes, souvent perçue comme une alternative moins nocive au tabac, bien qu’elle puisse également mener à une dépendance à la nicotine. 

En quoi les réseaux sociaux influencent ils ces comportements ? 

Selon les scientifiques, « les réseaux sociaux peuvent influencer les comportements des enfants et des jeunes en matière de santé, notamment sur l’usage de la cigarette et de la cigarette électronique ». 

Résultat de l’étude

Les chercheurs ont analysé les données de 10 808 participants âgés de 10 à 25 ans, issues de l’étude de la cohorte UK Household Longitudinal Study (UKHLS). Les volontaires ont rempli un questionnaire pour déterminer leur temps passé sur les réseaux sociaux, leur consommation de cigarettes et de cigarettes électroniques, ainsi que la fréquence de consommation parmi leurs proches. 

Les résultats ont révélé que : 

  • 8,6% des participants fumaient des cigarettes 
  • 2,5% utilisaient des cigarettes électroniques 
  • 1,1% pratiquait les deux simultanément 

Mais aussi : 

  • Seulement 2% des adolescents n’utilisant pas de réseaux sociaux fumaient et 0,8% vapotait 
  • Pour ceux qui y passant plus de 7h par jour, 15,7% fumait et 2,5% vapotait 

L’étude met en avant que « les adolescents et jeunes adultes ayant une utilisation plus fréquente des réseaux sociaux avaient une probabilité plus élevée de fumer et de vapoter.  » 

Le rôle de l’influence et de la publicité

Parmi les raisons qui poussent à croire qu’il existe un lien entre l’utilisation des réseaux sociaux et le tabagisme, le rôle de la publicité, notamment via les influenceurs, est particulièrement souligné. 

Selon les chercheurs, « les entreprises à l’origine du tabagisme et du vapotage utilisent les réseaux sociaux pour faire de la publicité et promouvoir leurs produits ». De plus, certains influenceurs rémunérés présentent le tabagisme et le vapotage comme « une activité à la mode et désirable ».  

Une recherche publiée dans le Journal of Adolescent Health a révélé que les jeunes exposés à des publicités pour les cigarettes électroniques sur les réseaux sociaux avaient une probabilité accrue de commencer à vapoter. Les chercheurs appellent donc à une régulation plus stricte de la publicité pour le tabac et les produits de vapotage sur les plateformes de réseaux sociaux pour protéger les jeunes de ces influences néfastes. 

Des comportements addictifs en quête de récompense

Les scientifiques soulignent également que l’utilisation des réseaux sociaux présente des caractéristiques similaires à un comportement addictif en quête de récompense, comportement attribué, entre autres, à la consommation de tabac. Les réseaux sociaux étant des espaces très peu supervisés par les parents, cela peut alors « encourager des comportements transgressifs tels que le tabagisme et le vapotage ». 

Source : 

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