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On considère désormais le nombre d’enfants et d’adolescents obèses dans le monde supérieur à celui d’enfants dont le poids est insuffisant.
L’obésité : une crise de santé publique majeure
Souvent associée à un excès de nourriture et à un mode de vie sédentaire, l’obésité est aujourd’hui largement reconnue comme une forme de malnutrition tout aussi préoccupante que la sous-alimentation. À la différence que l’obésité est une malnutrition par excès contrairement à la sous-alimentation, qui est une malnutrition par défaut.
Des chiffres qui alarment
Si le taux d’obésité chez les adultes a doublé au cours des 30 dernières années, plus inquiétant encore, chez les enfants et les adolescents, il a quadruplé sur cette même période.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte alors sur une crise majeure de santé publique : plus d’un milliard de personnes dans le monde sont désormais touchées par l’obésité, ce qui correspond à une personne sur huit. Chiffre qui s’élève à 160 millions juste pour les enfants et adolescents âgés de 5 à 19 ans. Ces chiffres dépassent largement les prévisions de l’OMS, qui ne s’attendait pas à ce que ce seuil soit atteint avant 2030.
Un problème généralisé à l’échelle mondiale
Les derniers chiffres, publiés dans la revue médicale The Lancet indiquent une progression alarmante de l’obésité particulièrement dans les pays à faibles revenus. Les experts soulignent qu’elle n’est plus seulement perçue comme un problème dans les populations aisées, victimes de la consommation de masse, mais qu’elle affecte désormais le monde entier.
Quelles solutions ?
« On aimerait que l’Etat dise très clairement que l’obésité est une maladie« , déclarait déjà l’année dernière Anne-Sophie Joly, présidente du Collectif national des associations d’obèses.
Pas de solution miracle
Cette maladie chronique, qui pèse sur l’espérance de vie, doit être mieux prise en charge, a indiqué ce mois-ci la Haute autorité de santé.
ll n’y a malheureusement pas de solution miracle, rappelle la HAS. L’opération étant une possibilité de dernier recours qui ne solutionne pas le problème de fond.
Mais des leviers d’actions
La prévention et la modification des habitudes de vie dès le plus jeune âge et sur le long terme jouent néanmoins un rôle crucial dans la réduction du nombre de personnes obèses. Ces changements doivent néanmoins être soutenus par des politiques publiques, des programmes éducatifs et des initiatives communautaires qui favorisent un environnement propice à des modes de vie sains. C’est déjà le cas dans certains pays comme la France, qui ont inclus dans leurs politiques de préservation de la santé publique, des initiatives telles que l’éducation nutritionnelle, l’accès facilité à des aliments nutritifs et la promotion de l’activité physique dès le plus jeune âge.
Sources :
Le Gall, A. (2024, 1 mars). Santé : le taux d’obésité chez les enfants et les adolescents a quadruplé en 30 ans, selon l’OMS. Franceinfo. https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/sante-le-taux-d-obesite-chez-les-enfants-et-les-adolescents-a-quadruple-en-30-ans-selon-l-oms_6349189.html
Franceinfo. (2023, 4 mars). Santé : l’État doit « dire très clairement que l’obésité est une maladie » , plaide le Collectif national des ass. Franceinfo. https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/sante-l-etat-doit-dire-tres-clairement-que-l-obesite-est-une-maladie-plaide-le-collectif-national-des-associations-d-obeses_5692511.html
World Health Organization : WHO. (2017, 11 octobre). En 40 ans, les cas d’obésité chez l’enfant et l’adolescent ont été multipliés par dix. https://www.who.int/fr. https://www.who.int/fr/news/item/11-10-2017-tenfold-increase-in-childhood-and-adolescent-obesity-in-four-decades-new-study-by-imperial-college-london-and-who
World Health Organization : WHO. (2024b, mars 1). Obésité et surpoids. https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/obesity-and-overweight#:~:text=En%202022%2C%2037%20millions%20d,eux%2C%20160%20millions%20%C3%A9taient%20ob%C3%A8ses.