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La pluralité des sources de différentes qualités sur Internet n’est pas nouvelle. Les inquiétudes liées non plus. Mais au-delà de ce sujet, près d’un Français sur deux peinerait à comprendre et à utiliser les informations de santé.
Définie comme « la motivation et les compétences des individus à accéder, comprendre, évaluer et utiliser l’information en vue de prendre des décisions concernant leur santé », la littératie en santé ne semble pas bénéficier d’Internet. C’est en tout cas ce que semble indiquer deux articles parus en janvier, l’un sur les Européens et l’autre sur les Canadiens.
Littératie en santé : un passage à l’action difficile
Le fondement des politiques de prévention actuelles est de favoriser l’éducation à la santé, et par ricochet la littératie en santé. Pourtant, selon une enquête internationale (étude Health Literacy Survey (HLS 2020-2021) sur la « littératie en santé », plus de 40 % estiment qu’il est difficile de savoir comment se protéger des maladies à partir des informations disponibles dans les médias.
Autres informations notables :
- 3/4 des Français disent avoir des difficultés à utiliser des informations sur le fonctionnement du système de santé et son organisation)
- ¾ des Français auraient des difficultés à utiliser les outils numériques en santé.
Sans surprise, ces difficultés sont plus importantes chez deux types de répondants : les malades chroniques et les milieux socio-économiques défavorisés.
Evaluation des impacts de la désinformation sur les pratiques santé
Coté canadien, une autre étude, relayée par Le Courrier international et l’Association médicale canadienne (AMC) montre des résultats inquiétants.
6,5 millions de canadiens n’ont pas de médecin généraliste. Ils se tournent donc vers Internet. ¼ d’entre eux déclarent avoir subi des effets négatifs et 37 % ont déclaré se sentir “obligés de suivre un conseil qu’ils avaient déniché sur le web ».
Sources
Près d’un Français sur deux peine à comprendre et à utiliser les informations de santé, The Conversation, 14 janvier 2025, J. Mancini, Professeur de santé publique (PU-PH), Aix-Marseille Université (AMU) ; C.Allaire, Chargée de l’accessibilité, Santé publique France, G.Cazorla, Chargée de projet – UMR 1252 Sesstim, Aix-Marseille Université (AMU) ; R.Touzani, Biostatisticienne Senior – UMR 1252 SESSTIM, Aix-Marseille Université (AMU)
Des millions de Canadiens font les frais de conseils de santé trouvés sur Internet, Martin Gauthier, Le Courrier International, 22 janvier 2025