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L’intégration de l’activité physique adaptée (APA) dans les parcours de soins représente une solution prometteuse pour améliorer la santé des populations. De fait, la santé publique se trouve confrontée à des défis majeurs, notamment la prévention des maladies chroniques et la promotion de comportements sains.
Impact de l’activité physique adaptée
Les bénéfices reconnus de l’APA
L’activité physique adaptée a un impact significatif sur la réduction des complications chez les personnes atteintes de maladies chroniques. Des études montrent qu’une pratique régulière d’APA peut contribuer à améliorer la qualité de vie et réduire les symptômes liés à diverses affections.
Les obstacles à la pratique de l’APA
Malgré ses bienfaits, la pratique de l’APA demeure limitée. Les freins à cette pratique incluent un manque de prescription par les médecins et l’absence de financement pour les patients. Ces barrières entravent l’accès à des soins adaptés et à des prises en charge d’APA pour les personnes en affection longue durée (ALD).
Une approche intégrée pour l’activité physique adaptée
Résultats des études cliniques
Lors des Rencontres Nationales Sport Santé 2024, des résultats significatifs concernant l’APA chez les patients atteints de certaines ALD, telles que l’AVC invalidant, la dépression, la maladie de Parkinson, les affections psychiatriques de longue durée et l’épilepsie, ont été présentées. Les analyses ont inclus 238 sujets, dont 77% de femmes, avec un âge moyen de 60 ans et 46% d’actifs.
Les résultats indiquent une augmentation significative des participants pratiquant une activité physique modérée de 2h30 par semaine (+11%, p<0.001), une quantité recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’amélioration est encore plus marquée chez les actifs (+18%) et chez les patients souffrant de dépression (+41%).
Amélioration du bien-être global
Les études montrent également une diminution des niveaux de stress (+14%, p=0.05) et une amélioration du moral (+11%, p<0.0001), en particulier chez les patients épileptiques (+57%, p<0.05). Ces résultats soulignent l’importance d’une approche qui combine des interventions digitales et humaines pour soutenir les populations vulnérables.
Les résultats obtenus avec l’APA mettent en lumière l’efficacité et la nécessité d’une prise en charge intégrée pour les personnes atteintes de maladies chroniques. La prescription médicale et la prise en charge financière de l’APA, ainsi que des bilans de condition physique, sont des enjeux cruciaux pour améliorer la santé publique.
Auteurs : Virginie FEMERY, Docteur en sciences de la vie et de la santé / Guillaume SIT, Docteur en pharmacie, Docteur en épidémiologie et santé publique
Sources :
- Blacher J, Femery V, Thorez F, Sosner P, Dibie A, Pavy B, et al. A novel personalized approach to cardiovascular prevention: The VIVOPTIM programme. Archives of Cardiovascular Diseases. oct 2020;113(10):5908.
- Chenuel B. Mise au point : la prescription médicale d’activité physique adaptée en pratique. Nutrition Clinique et Métabolisme. mai 2020;34(2):11621.
- Ancellin R, Communal D. Prescription d’activité physique par les médecins : freins et leviers. La santé en action. déc 2022;(462):1921.
- Lignes directrices de l’OMS sur l’activité physique et la sédentarité : en un coup d’œil. Genève: Organisation Mondiale de la Santé; 2020. 24 p. (En un coup d’œil). Disponible sur: OMS.
